« Voir, au-delà de regarder, c’est être infiniment Présent. »
C’est avec trente ans d’expérience professionnelle dans les ressources humaines puis dans l’accompagnement individuel que Catherine s’est ouverte à un nouvel horizon artistique, la photographie.
Deux univers différents et pourtant similaires.
En coaching, l’écoute profonde et le regard attentif sont primordiaux. Il ne s’agit pas simplement d’entendre les mots de l’autre ou d’observer son comportement non-verbal, mais de véritablement l’écouter avec tout son être, de ressentir les subtilités des émotions, les nuances des pensées et le silence des non-dits.
Cette façon d’être pleinement présente au monde permet à Catherine de saisir à travers son objectif, des instants uniques et éphémères, révélant l’inouï de ce que la Nature dévoile, juste sous nos pieds ou nos yeux, dans les détails les plus infimes d’un minéral ou d’un végétal, dans les écritures du vent, la danse du sable, le jeu de l’eau et les espiègleries de la lumière. Toujours en quête de beauté, Catherine s’imprègne de l’instant présent et sait en capter sur le vif, le merveilleux. Elle sait guetter l’expression fugace, l’harmonie des couleurs et des formes.
Son atelier est niché au cœur de l’Aude, une région où la nature sauvage et préservée se déploie en un tableau vivant. Ici, les paysages naturels se mêlent harmonieusement, offrant une palette infinie de lumière et de couleurs à ceux qui savent les observer. Entre les vignobles vallonnés, les rivières cristallines et les forêts majestueuses, chaque coin de cette terre raconte une histoire unique.
Voyageuse et exploratrice du vivant, très inspirée par la sagesse des peuples premiers et leur reliance à la nature et à toutes formes de vie, Catherine est aussi l’auteure de Bali, un chemin d’Amour, Aluna Editions (2021)
Une rencontre décisive :
C’était il y a 20 ans déjà.
Ma rencontre avec l’artiste peintre, poète et calligraphe coréenne, Bang Hai Ja.
Elle est venue chez moi à Paris pour la première fois afin de créer à ma demande, sa première œuvre ovale qu’elle a intitulée Au commencement du monde.
Ce fût une rencontre silencieuse, toute en Présence. De nombreuses s’ensuivirent.
Je me souviens l’avoir reconduite en voiture à son atelier, un soir d’hiver pluvieux.
Alors que la circulation était intense et les conducteurs nerveux, Bang Hai Ja a poussé un petit cri d’émerveillement en me saisissant la main : « Regarde ! ». Je ne remarquais rien.
Elle me fît découvrir le reflet inversé des branches d’arbres dénudées sur le pare-brise arrière du véhicule nous précédant. Un véritable jardin enchanteur !
De ce jour, mon regard a appris à s’arrêter sur le non-visible et à manifester l’infini beauté du monde naturel.
Je partageais avec elle mes photographies, comme à une amie de longue date.
Elle me montrait ses peintures et ses projets de vitraux, comme ceux réalisés pour la cathédrale de Chartres.
Sans que je m’y attende, elle m’a poussée à franchir le pas… en m’invitant à exposer pour la première fois au sein de son association Atelier Matière Lumière, chez elle à Ajoux en Ardèche.
2019 : Instants d’éternité
En 2019, je présente, grâce à Bang Hai Ja, ma deuxième exposition à Paris, sous le titre « Instants d’éternité ».
Les mots de Hai Ja écrits sur le livre d’or de l’exposition m’accompagnent depuis lors comme un inséparable talisman.
Elle a toujours conservé la photographie que je lui avais offerte : Les 3 règnes : minéral, animal, végétal, qui lui rappelait les gravures rupestres de la grotte Chauvet qu’elle affectionnait tant.
En 2024, c’est sur des feuilles de papier de mûrier coréen « Hanji » qu’elle m’avait offertes, que je réalise des tirages uniques qui seront exposés en septembre en son hommage.